mercredi 11 juin 2014



Le prochain événement aura lieu vendredi 20 juin dès 20h30 (avec l'apéro).
Suivi à 21:00 d'un concert de ce duo d'activistes de la musique improvisée suisse.

KOCH/BADRUTT

HANS KOCH  clarinette basse
GAUDENZ BADRUTT électronique

Avec notamment l'album Social Insects sorti sur le label de Jonas Kocher Flexion Records, ce projet propose depuis plusieurs année un mode d'improvisation bien spécifique.
A découvrir absolument.

“…Koch/Badrutt don’t play easy pieces of music, far from actually, and intense listening is required, but once you get deeper into this some true beauty unfolds. Strangely wonderful difficult music.”
(Vital Weekly, about ‘Social insects’)
Concrètement, Hans Koch et Gaudenz Badrutt développent chacun des nappes linéaires et arythmiques, principalement basées sur la texture: des drones discrets et légers, de longues harmoniques, un chalumeau interminable. Pour varier, les deux musiciens utilisent également sur quelques pièces des dynamiques plus tendues, rythmiques et donc moins linéaires, faites de slaps, de bruits de clés, de techniques étendues diverses, de larsens, et d’interventions analogiques noise – pièces qui correspondent assez bien à l’évocation des insectes. Mais le plus important à mes yeux reste l’interaction entre chacun, plutôt que les inventions sonores individuelles. Un duo qui tient avant tout et parvient très bien à explorer l’interaction entre les instruments et la confusion des sources sonores. Les sons s’échangent grâce aux techniques de live-sampling, les timbres s’entremêlent et les registres se télescopent. Durant une heure, Koch et Badrutt nous proposent un jeu musical où les rôles s’échangent, s’inversent, se mélangent, s’identifient, se recoupent et se copient. D’où l’interrogation constante sur la source sonore: combien de fois me suis-je demander si j’entendais bien une clarinette, son imitation électronique ou son détournement par le biais de sample et de live-recordings? L’interaction est si profonde et réussie qu’elle ne peut générer que la confusion. Mais une confusion agréable puisqu’elle est toujours équilibrée par un fil conducteur, une idée musicale qui dirige chaque pièce (que ce soit un mode de jeu, une dynamique, une ambiance, etc.). Et pour la dernière fois: conseillé.Julien Héraud / Improv-Sphère